En une vingtaine d’années, la mortalité des colonies d’abeilles a atteint 30 % (source : INRA). Les causes sont multiples : maladies, parasites, prédateurs, pesticides, réduction des cultures qui attirent les abeilles par leur nectar. Or, les abeilles, qu’elles soient domestiques ou sauvages, contribuent à la pollinisation de 80 % des espèces de plantes à fleurs.

Sans l’action des insectes pollinisateurs, la majorité des fruits et légumes disparaitraient : courgettes, tomates, fraises, poires… mais aussi café et cacao. Ces pollinisateurs transportent en effet le pollen en butinant d’une fleur à l’autre, action indispensable à la fécondation des plantes à fleurs et donc à leur reproduction. De nombreuses essences forestières dépendent presque exclusivement des abeilles sauvages pour assurer leur reproduction. Parmi elles, citons l’aubépine, l’églantier, le merisier, la myrtille, la bruyère, etc.

• Évidemment : ne plus utiliser de pesticides ou d’insecticides ! Consultez les solutions alternatives aux désherbants chimiques
• Tondre moins souvent et laisser évoluer librement, un coin de prairie fleurie en veillant à faire une place aux fleurs sauvages (pissenlit, trèfle, lierre terrestre, origan, pâquerette, centaurée, achillée, ronce, etc.) principale source de nourriture pour les abeilles sauvages. Faucher 1 fois par an à la fin de l’automne
• Laisser grimper et fleurir du lierre le long d’un mur, source de nourriture pour les abeilles automnales.
• Lorsque vous choisissez vos plantations, privilégiez :
  • des arbres et arbustes d’essences locales (saules, noisetiers, tilleuls, sureau, aubépine, églantier, etc.)
  • des arbres fruitiers et des petits fruitiers, fortement appréciés par les abeilles printanières.
  • des plantes mellifères dans son jardin ou même sur son balcon : ces plantes produisent un nectar ainsi que du pollen prisé par les abeilles.
  • des plantes nectarifères annuelles ou vivaces (bourrache, lavande, campanule, sédum, etc.), des plantes aromatiques, (menthe, thym, romarin, sauge, sarriette, etc.), des bulbes printaniers (crocus, muscari, jacinthe, etc.)
• Laisser une petite surface de sable et de terre fine nue pour l’aménagement du nid des abeilles terricoles.
• Laisser des petits tas de branches, de bois mort, de feuilles mortes, des tiges sèches de végétaux à bois creux ou à moelle sur pied en automne. Ces différents matériaux serviront à l’édification du nid de plusieurs espèces ou à l’abri hivernal des reines bourdons.
• Installer ou construisez un hôtels à insectes qui servira de gite et d’abri aux abeilles sauvages (fagots de tiges creuses et à moelle, buches percées (diamètre 2 à 13 mm), briques creuses, etc.)
• En cas de présence d’un essaim de frelons asiatiques, nuisibles des abeilles, le signaler et contacter des professionnels qualifiés : http://www.fredonidf.com/