Les insectes ne sont pas toujours beaux. Ils paraissent nuisibles, car certains peuvent piquer, transmettre des maladies, ou ravager des cultures. Pourtant, sans les insectes, notre monde s’écroulerait.
Les insectes sont la classe la plus représentée du règne animal, puisque l’on dénombre aujourd’hui près de 800 000 espèces d’insectes différents.
Bien sûr, on ne peut pas être en si grand nombre et ne pas jouer de rôle dans notre chaîne alimentaire. Sans eux, nos ressources alimentaires seraient en effet fortement réduites, puisque sans pollinisation, notre développement agricole serait très compromis et sans fruits et légumes frais à notre disposition, nous souffririons de nombreuses carences. À titre d’exemple, les abeilles sauvages, les mouches et les papillons pollinisent nos cultures et assurent nos récoltes. Les guêpes et les coccinelles détruisent les chenilles et les pucerons qui s’attaquent aux plantes. Les coléoptères et les mouches nous débarrassent des matières en décomposition. Toutes ces espèces sont donc utiles.
Les fourmis ont également un rôle utile dans la forêt. Elles détruisent une grande quantité d’autres insectes qui abîment les arbres. Au cours de leurs allées et venues, les fourmis nettoient la terre et déplacent des graines, qui germeront.
Sans les insectes, le monde serait recouvert de matières organiques en décomposition. Il en résulterait une complète dégradation des sols et toute vie serait alors amenée à disparaître.
Nos insectes sont brillants. Malgré un cycle de vie généralement très court, les insectes s’adaptent, se structurent, établissent des relations complexes avec les plantes et leurs congénères. Et cette cohabitation dure depuis plus de 360 millions d’années, bien avant notre ère. Or cela fait 20 à 30 ans maintenant que l’on observe un fort déclin des insectes. On parle souvent de 70 à 80% de population en moins ces 30 dernières années. Il y a beaucoup de facteurs de déclin :
- Urbanisation et artificialisation des sols qui détruisent leurs habitats et leurs ressources alimentaires
- Les gazons tondus régulièrement ou les haies de tuyas ou de lauriers qui sont très pauvres en ressources pour les insectes
- Les pesticides
En leur laissant le mois de mai, quand la floraison reprend, on les laisse prospérer et on se laisse une chance de prolonger notre existence.
Vos communes commencent elles aussi à prendre de nouvelles dispositions dans l’entretien de leurs espaces verts et appliquent les principes de la fauche tardive, de la gestion différenciée en ne tondant que les espaces dont les usages le nécessitent. Ces pratiques ne sont ni du laisser-aller, ni des économies de budget, mais bien une volonté de préserver la biodiversité. Merci de les encourager voire de les imiter si vous avez un jardin.